Annette Mengel > Extinction

Résidence de captation vidéo de présentation de l’installation Extinction les 3 et 4 mai 2021 au Labo Flashback à Perpignan.

Biographie Annette Mengel

Elle entre en 1980 à la Musikhochschule Hannover, où elle travaille auprès de Bernhard EBERT (piano) et Helmut LACHENMANN (analyse musicale). Depuis 1985 elle vit à Paris, où elle  étudie la composition avec Emmanuel NUNES. Elle complète sa formation en participant aux stages du Centre Acanthes où elle travaille notamment avec Toru TAKEMITSU. Une bourse du gouvernement français lui permet en 1998 de suivre un cursus d’informatique musicale aux Ateliers UPIC. En 2002 elle est lauréate du programme Villa Médicis hors-les-murs de l’AFAA et elle effectue un séjour de quatre mois à Istanbul.

Ses œuvres comprenant de la musique vocale et instrumentale pour diverses formations ainsi que des musiques de scène pour le théâtre ont été présentées dans différents festivals internationaux (Musica Strasbourg, Voix nouvelles Royaumont, Festival Les Musiques Marseille, Festival Manca Nice, Festival Internacional de Mùsica Contemporanea Alicante, Festival d’Île de France), à Berlin, à Moscou, à Istanbul … et retransmises par différentes chaînes de radio et de télévision en France et à l’étranger.

Elle a reçu des commandes par différentes institutions françaises (Ministère de la Culture, Sacem etc.) et sa musique est interprétée par des ensembles spécialisés, tel que l’Ensemble Itinéraire, l’Ensemble Musicatreize, l’Ensemble l’Instant Donné, Les jeunes solistes et Neue Vokalsolisten Stuttgart.

Elle est également l’auteur d’un mémoire de Master II en Musique et Musicologie de la Sorbonne intitulé: “Nevâ Kâr” et “Nevâ Beste” de Buhûri-zâde Mustafà Efendi Itrî. Parallèlement à son activité de compositrice, elle enseigne à l’Université de Marne-la-Vallée (Département Arts et Technologies).

Description du projet

Le projet décrit ci-dessous traite du phénomène des extinctions. Dans une association de sons et de signes lumineux, il cherche à rendre esthétiquement sensible ces phénomènes qui opèrent dans différents domaines. En résonance avec ma lecture de « La 6ème extinction » d’Elizabeth Kolbert, les extinctions d’espèces animales seront au centre de cette installation sonore et lumineuse interactive.

De façon plus périphérique, l’extinction des langues sera thématisée. Dans les deux cas, ce qui est à l’oeuvre, produit une grande uniformisation qui est le résultat direct du développement des mobilités mondialisées.

Les atteintes à la biodiversité provoquent des réactions en chaîne qui mettent en danger la vie sur terre. Comparable à l’espèce invasive qu’est l’humain, la langue anglaise domine et envahit l’espace intellectuel de plus en plus exclusivement, préparant ainsi le terrain à la « pensée unique».

Description de l’installation

En pénétrant dans la salle d’exposition, le visiteur perçoit les lettres néon « extinction » accrochées aux murs. Elles sont allumées, mais commencent à vaciller dès qu’un visiteur approche au delà d’un seuil invisible. Trois hautparleurs diffusent des bandes-son différentes, chacune étant associée à un groupe de lettres. Composées de sons d’animaux et de langues rares, elles fonctionnent en exacte corrélation avec les flashs de lumières et ne seront audibles que partiellement à l’approche d’un visiteur (représentant de l’humain – l’espèce invasive).

En se rapprochant encore, celui-ci provoque l’extinction complète du son et des lettres lumineuses.

ARTICLE DE PRESSE

Journal L’Indépendant / Sylvie Chambon