« La musique de Kasper Toeplitz est celle de l’effroi et de l’âpreté hyper-urbaine en réseau. On y sent à chaque instant la justesse de la construction. » Romaric Gergorin, artnet.
KASPER T.TOEPLITZ Arche > En concert le 8 juin à 18h45 La Casa Musicale • Perpignan • Coproduction avec Jazzèbre |
• ARCHE, Composition pour basse électrique solo, d’une durée de soixante minutes, 2021.
> Kasper T.Toeplitz fait une musique qui s’ancre résolument dans le présent. Accro à l’ordinateur dont il joue comme d’un instrument, il reste très attaché à sa basse électrique qu’il s’est fait construire sur mesure.
>«La musique de Kasper Toeplitz est celle de l’effroi et de l’âpreté hyper-urbaine. Il y a envoyé à chaque instant la justesse de la construction ». De Romaric Gergorin, Artnet.
Infos utiles
• Adresse: La Casa Musicale – Rue Jean Vielledent, 66000 Perpignan: Situer sur une carte
• Tarif / Billetterie: 5 € pour les adultes • 3 € pour les adhérents
• Gratuit pour les demandeurs d’emploi et élèves du conservatoire de Perpignan (sur présentation de la carte).
• Réservation: +33 (0) 783378551 @ communication.flashback@gmail. com
• Concert soutenu par la DRAC, la Région Occitanie, le Département des Pyrénées Orientales, la ville de Perpignan
BIOGRAPHIE
Kasper T.Toeplitz, compositeur/interprète né en 1960.
Compositeur & musicien (ordinateur, basse électrique), œuvrant par-delà les distinctions trop communément admises entre musique contemporaine – la « grande » – et musique dite non-académique – en l’espèce la musique électronique, ou noise music. Travaille donc autant avec les grandes institutions d’Etat (GMEM, GRM, IRCAM, Radio-France) qu’avec des musiciens expérimentaux ou inclassables tels Eliane Radigue, Zbigniew Karkowski, Dror Feiler, Tetsuo Furudate, Phill Niblock, Z’ev ou Art Zoyd.
A d’abord beaucoup écrit pour les instruments traditionnels (1er prix de composition d’orchestre au festival de Besançon ; 1er prix au concours « Opéra Autrement/Acanthes » ; etc.) ainsi que pour son orchestre de guitares électriques Sleaze Art, avant d’intégrer pleinement l’ordinateur à son travail, autant en termes de pensée compositionnelle qu’en tant qu’instrument « live » à part entière.
Ce parcours trouve en 2004 une résolution dans le développement du concept de BassComputer : une basse électrique hybridée avec l’ordinateur, un seul et même instrument, mais à deux entrées : les cordes de la basse et le clavier de l’ordinateur. Le son produit n’est évidemment plus un son de basse, mais ce n’est pas davantage un son purement électronique. On assiste à un phénomène comparable à celui de l’électrification, au siècle dernier. Comparable, mais touchant à des paramètres à la fois plus subtils et plus fondamentaux, puisque ici ce sont les limites organologiques de l’instrument qui sont pulvérisées, en termes de timbre, d’ambitus, de resonance, de polyphonie – et non plus seulement le volume sonore qui est amplifié. Il prolonge l’expérience avec des pièces où d’autres instruments font également l’objet d’une hybridation : Unfinished Metal Waves, pour tam géant ; Von Morgens bis Mitternachts (basses, violoncelle et percussion) ; Dust Reconstruction (vielle à roue, sax sopranino et basse) – ouvrant ainsi la voie à de nouvelles approches instrumentales.
Enfin, en 2007, il fonde KERNEL, un ensemble d’ordinateurs dont la visée est l’interprétation live de grandes architectures musicales, des pièces composées, donc, avec les axes de réflexion induits par l’énoncé : Comment écrire pour l’électronique? Qu’est-ce que jouer (et jouer ensemble) de l’ordinateur ?
Développe des pièces basées sur des structures de matières sonores à évolutions lentes, habitées d’un scintillement interne, foncièrement organiques et sensuelles, aussi subtiles que puissantes, requérant de l’impétrant bien davantage qu’une oreille, fût-ce complaisante – aussi est-ce une musique d’abord à vivre, live, puis à réécouter (il dirige son label: ROSA). Une expérience sensorielle avant tout, donc, d’où une constante extrapolation de sa démarche dans d’autres disciplines – danse, théâtre, et, de plus en plus, image.
ARCHE – composition pour basse électrique solo
”Bien que la basse électrique soit mon instrument ”principal”, ça fait bien longtemps que j’ai délaissé la ”fonction” de basse, son emploi traditionnel, pour me consacrer à la composition d’architectures électroniques, d’écosystèmes sonores nourris d’électricité, dans la conception desquels la basse n’est qu’un instrument, un outil me permettant de sculpter la matière en profondeur – ou, dans mon cas, la basse couplée à un laptop (ou à un programme écrit en langage MAX si on tient à être précis). Alors même si techniquement c’est de la basse solo, sans choses préenregistrées, et dont tous les sons émanent des cordes de l’instrument, on n’est certainement pas dans des descendances de Jaco/Stanley Clarke, pas plus que, pour faire plus moderne, dans des choses à la Thundercat ou Victor Wooten : je parle plutôt d’architectures dont les references sont certainement plus du côté de Xenakis, de Stockhausen ou J-C Eloy – ou pour faire plus moderne, Pita ou Merzbow – et la basse n’est plus une fonction, mais juste un outil avec lequel je me sens particulièrement à l’aise, et la musique produite parle plus de composition que de virtuosité instrumentale”
On peut entendre des choses récentes sur Bandcamp :
https://kasperttoeplitz.bandcamp.com/album/topographie-des-ruptures https://kasperttoeplitz.bandcamp.com/album/dead-fish-go-with-the-flow ou encore là https://kasperttoeplitz.bandcamp.com/album/pulsed-memory-process.
Ce dernier album est partiellement un enregistrement de concert (un des rares à être passé ”entre les gouttes” de confinements et couvre-feu) :
https://www.youtube.com/watch?v=9W6A2Wx-7RY&t=264s
VIDÉOS